mardi 3 avril 2012

J'ai déjà donné, les pépés flingueurs

Pour ceux qui ne le connaitraient pas, A.D.G., alias Alain Dreux Gallou, alias Camille, de son vrai nom Alain Fournier, est un romancier et journaliste français décédé en 2004. Il fut l'un des « auteurs-phares » de la Série noire des éditions Gallimard où il reste célèbre pour avoir représenté une sensibilité de droite, voire d'extrême droite dans un mouvement où les sensibilités de gauche, d'extrême gauche ou anarchiste étaient alors largement représentées. Il deviendra même le principal animateur du Front national en Nouvelle-Calédonie. C’est d’ailleurs sur cette ile que se déroule une bonne partie de son roman posthume. Car c’est bien là son dernier raid littéraire, ses dernières saillies drolatiques qu’il nous livre derrière son style inimitable du roi du calembour.

J’avais lu deux de ses romans (« La Nuit des grands chiens malades » et « Pour venger pépère ») il y a une vingtaine d’années et j’avais étais séduit à l’époque par son style proche d’un Audiard où les mots sont tous francisés (les personnages boivent du « ouisquie » et roulent en « béhème »). Qu’en est-il de son dernier roman ?


Ces vingt ans ont probablement changé mes goûts et ils ont probablement également agit sur la verve de l’auteur. J’attaque ce roman avec dans l’idée de passer un bon moment avec des bons mots, une histoire commack. Je me retrouve englué dans un style lourd (trop de style tue le style), une histoire capilotractée narrant les tribulations de Serguie Djerbitskine, alias machin, de la Touraine à la Calédonie. Il semble qu’A.D.G. ait commencé ce roman en 1980 pour le terminer en 2004, ceci peut expliquer le côté décousu de l’œuvre, mais n’arrange la facilité de lecture. Je me suis surpris à repartir quelques pages en arrière pour raccrocher les wagons. Je n’aime pas capituler (il faut toujours laisser une chance au produit) aussi, après plusieurs semaines de lecture fastidieuse, j’ai enfin pu terminer ce libre.

Vous l’aurez compris, ce n’est pas (loin s’en faut) le meilleur roman que j’ai lu et je ne recommanderais pas aux visiteurs de mon blog.

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