jeudi 22 décembre 2011

El Tiempo todo entero : Le Temps tout entier

Je suis sur un petit nuage, une éclaircie dans ma vie, une rencontre merveilleuse, LA rencontre. Une de nos premières sorties, une pièce de théâtre donnée au Théâtre du Rond-Point au titre mystérieux pour moi qui ne suis pas hispanisant : El Tiempo todo entero, Le Temps tout entier. Tout un programme. Librement inspirée d’une pièce de Tennessee Williams, la pièce nous narre l’histoire d’une petite lâcheté d’un frère qui n’ose pas dire à sa sœur qu’il va quitter l’Argentine pour tenter sa chance en Espagne, d’une mère indépendante qui aspire à vivre sa vie, le tout vu à travers les yeux d’une sœur qui ne comprend pas pourquoi les gens travaillent, sortent, gèrent leur temps.

mardi 22 novembre 2011

Du domaine des murmures, retour chez les visiteurs

Le premier roman de Carole Martinez que j’ai lu est « Le Cœur Cousu », un remarquable roman métaphysique sur l’art de réparer les choses qu’on croit irrémédiablement détruite. Alors quand j’ai vu la nouvelle mouture de l’auteur, je n’ai pas hésité et je me suis mis tout de suite à la lecture de « Du domaine des murmures ».

De prime abord, j’ai été quelque peu déstabilisé par le sujet, au XIIème siècle, Esclarmonde, une jeune fille de 15 ans issue de la petite noblesse bourguignonne, préfère vivre emmurée pour se consacrer à Dieu plutôt que d’épouser Lothaire, un jeune homme qui a tout pour plaire (eut égard aux valeurs de l’époque), mais qui n’est à ses yeux qu’une brute épaisse. Ce sacrifice aura des répercutions inattendues et lui fera vivre une vie remplie, probablement bien plus remplie que ses contemporaines.

mardi 8 novembre 2011

L'Armée Furieuse, bien le bonjour de Fred

Je pense pouvoir me venter d’avoir lu tous les romans de Fred Vargas. J’ai suivi ses héros récurrents au fil d’aventures plus ou moins haletantes, mais force est de constater que l’imagination de l’auteur a eu raison de mon appétit de polars. Les deux derniers opus, même s’ils ont été probablement de grands succès en librairie m’ont laissé sur ma fin : trop longs, trop tirés par les cheveux, c’est Adamsberg chez les pieds nickelés ou Adamsberg contre les vampires. Alors forcément, quand j’ai vu son dernier roman dans les bacs de mon libraire préféré, "L'Armée Furieuse", j’ai hésité. Mais bon, je lui laisse encore une chance. Et j’ai bien fait !

lundi 17 octobre 2011

Enquête sur la disparition d’Émilie Brunet, du côté d’Agatha

Antoine Bello m’avait régalé avec ses deux derniers opus sur les aventures de Sliv Dartunghover (« Les falsificateurs » et « Les éclaireurs »), alors quand j’ai vu un nouvel ouvrage sur les rayonnages de ma librairie préférée, je n’ai pas résisté à la tentation de l’acheter. C’est ainsi que je me suis lancé dans la lecture de « Enquête sur la disparition d’Émilie Brunet ». D’emblée, le style et l’intrigue forment un hommage non masqué à Agatha Christie. Pour corser le tout, l’enquêteur en charge de révéler le mystère est affublé d’un handicap lourd pour ce genre de discipline, il oublie tout ce qui lui est arrivé à chaque fois qu’il dort (une amnésie antérograde). Il est également difficile de ne pas remarquer dès le début du livre une maquette quelque peu déroutante avec des lignes barrées, d’autres masquées.

dimanche 2 octobre 2011

Le destin miraculeux d’Edgar Mint

On m’a beaucoup venté les mérites du livre de Brady Udall « Le destin miraculeux d’Edgar Mint ». Encore un pavé de 543 pages à me trimbaler dans le train me suis-je dit de prime abord, mais puisqu’il m’est chaudement recommandé, allons-y. J’avoue avoir mis du temps à rentrer dans ce livre. D’abord en raison de l’histoire mais également à cause du style. L’histoire est celle d’un petit garçon apache (né d’un père « anglo » qui se rêvait cow boy avant de fuir à l’annonce de sa paternité future et d’une apache alcoolique incapable d’assumer son rôle de mère) de huit ans qui survit, contre toute attente, au fait d’une jeep lui roule sur la tête. Il (re)commence sa vie à partir de cet événement d’abord dans un hôpital puis dans une pension pour enfants abandonnés et une famille d’accueil Mormon. Il apprend à se connaître, retrouve ces racines, découvre la méchanceté des gens qui l’entourent.

samedi 17 septembre 2011

L’ouest solitaire, de la bassesse humaine

J’ai toujours plaisir à aller au théâtre à condition que la pièce et les acteurs forment un ensemble cohérent. On m’a dit beaucoup de bien de la pièce « L’ouest solitaire » avec le trop rare Dominique Pinon et Bruno Solo, que je connais comme acteur de cinéma, mais pas comme acteur de théâtre.

J’avoue que je n’ai pas été déçu. Les acteurs sont absolument extraordinaires. Ils portent le spectacle sur leurs épaules et c’est du lourd ! Cette pièce de Martin Mc Donaugh raconte la rivalité de deux frères vivant dans un village perdu d’Irlande le jour de l’enterrement de leur père, décédé accidentellement d’un coup de feu. On assiste à une démonstration de méchanceté, de bassesse entre ces deux êtres que tout oppose. L'un hérite de tout, l'autre de rien sans qu’on sache vraiment pourquoi. Il y a aussi une bimbo qui rêve de quitter cette prison ouverte, un prêtre obsédé par l'idée de réconcilier les deux frères.

vendredi 17 juin 2011

Le Dahlia Noir, retour vers le futur

J’ai beaucoup hésité avant de me lancer, la taille de la bête étant sujette à me faire fuir. Il faut dire que je lis principalement dans le train et que se lancer dans la lecture d’un pavé a deux conséquences : avoir un surplus de bagage et le trainer longtemps. Mais n’ayant pas vu le film et ayant eu des échos favorables, je profite de l’approche de vacances pour me lancer dans la lecture du Dahlia Noir et de ses 505 pages.

C’est le premier livre de James Ellroy que j'ouvre et j’avoue que la plongée m’est d’emblée agréable. Le style est vif, nerveux et efficace et chaque page tournée incite à dévaler la suivante jusqu’en bas. On est embarqué dans un polar classique des années 50 avec ses flics investis d’une mission divine mais toujours borderline, des pépés comacs, des caves couards, du classique quoi. Le roman puise son inspiration dans un fait divers réel, celui du meurtre non élucidé d'Elizabeth Ann Short une aspirante actrice alors âgée de 22 ans retrouvée mutilée, coupée en deux au niveau du bassin et vidée de son sang dans un terrain vague de Los Angeles le 15 janvier 1947.

lundi 16 mai 2011

La part de l’autre, Paris vaut bien une messe…

… et l’Histoire vaut bien un poil de pinceau. C’est sur ce raccourci scabreux qu’Éric-Emmanuel Schmitt bâti son livre « La part de l’autre ». La 4ème de couverture nous annonce : « 08 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé. Que se serait-il passé si l’École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d’artiste ? Cette minute là, aurait changé le cours d’une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde… »

Car il s’agit bien de ça : que ce serait-il passé si Adolf Hitler avait été reçu aux beaux-arts ? La lecture de ce livre n’est pas réellement aisée. Elle est bâtie comme un match de ping-pong entre Adolf H., peintre au génie en passe d’être reconnu, et Hitler, jeune autrichien au génie maléfique en demeure.

mercredi 23 mars 2011

Les éclaireurs. Et si c’etait – encore – vrai

Dans son précédent livre, « les Falsificateurs », Antoine Bello (qui après renseignement n’est pas Canadien, mais bien franco-américain) nous guidait dans les premier pas de Sliv Dartunghover, un jeune et prometteur agent Islandais au service d’une mystérieuse organisation, le CFR, Consortium de Falsification du Réel. On le suit dans ses différentes missions de remodelage de la vérité aux quatre coins du monde et dans sa quête de la connaissance du grand secret de cette organisation.

samedi 5 mars 2011

Le Président, sa femme et moi, la taca taca tac tac tiqu' du gendarme…

Comme c’est la coutume avec mes amis, nous nous rencontrons tous les trimestres pour passer une soirée entre copains. À tour de rôle, l’un de nous choisit un spectacle et fait la surprise aux autres en leur donnant rendez-vous quelque part dans Paris. Je sais, ça peut paraître puéril, voire égoïste car ce spectacle peut ne pas plaire aux autres, mais comme nous nous connaissons depuis vingt ans, le risque reste minime, et quand bien même c’était le cas, le but reste avant tout de partager un moment ensembles. C’est donc ainsi que nous avions rendez-vous hier, métro Trinité, pour assister à la représentation de Le Président, sa femme et moi, la dernière pièce de Bernard Uzan.

dimanche 27 février 2011

Trois petits tours et puis s’en va

Comme la plupart des personnes qui refont leur vie, j’ai rencontré ma compagne sur mon lieu de travail. Nous avons construit notre couple en partie sur cet état de fait : la proximité liée au travail fait partie intégrante de notre relation. L’ambiance actuelle, comme dans beaucoup de structure, s’est beaucoup dégradée ces derniers temps. A force de se retrouver prise entre deux feux dans une lutte d’influence de ses supérieures, ma chère et tendre change de crèmerie.

vendredi 25 février 2011

Les falsificateurs : On ne nous dit pas tout.

Vous connaissez certainement le leitmotiv de l’humoriste Anne Roumanov, c’est sur cette vague que l’écrivain canadien surfe avec son premier roman « Les falsificateurs » et avec sa suite « Les éclaireurs ». Imaginez que nos références historiques ne soient que des faux concoctés avec soins par un organisme mystérieux à la finalité floue ou que les espèces de poissons menacées, dont les écologistes nous rebattent les oreilles, n’ont jamais existées. C’est dans cet univers de réalité alternative que l’auteur, Antoine Bello, nous emmène à travers les aventures de son héro, un jeune Islandais nommé Sliv, doué pour raconter des histoires. C’est frais, c’est simple et efficace, bref, c’est vraiment un livre que je vous recommande pour les vacances. Je l’ai dévoré en quelques heures.

lundi 21 février 2011

Resistance : Ma Muse m’amuse

Avez-vous déjà écouté Muse à fond en hurlant comme une casserole à faire péter les vitres de votre appartement, à en avoir des problèmes avec les voisins ? Je vous conseille d’essayer avec « Unnatural Selection » de l’album « Resistance ». J’adore ce morceau !!! Comment résister à ces riffs de guitare, comment ne pas vouloir accompagner – en toute modestie – le chanteur à la voix si particulière ! Cette musique me fait un bien fou. Elle me délivre son énergie à chaque fois que j’écoute l’album en boucle. Freddy Mercury nous a quittés trop tôt, Muse est son digne héritier.

jeudi 10 février 2011

Et un, et deux, et trois zéros

Tout le monde se souvient du 12 juillet 1998 où la France a enfin décroché son premier titre de champion du monde de football, tout le monde se souvient de la classe de nos joueurs et de la liesse populaire que ça a provoqué chez les fondus de foot comme chez les personnes qui entendaient parler de foot pour la première fois (il faut bien reconnaitre qu’elles étaient peu nombreuses à l’époque), alors quand j’ai entendu qu’il y avait hier un remake, je me suis dit : chic, on va passer un super soirée !

N’étant pas particulièrement versé dans l’addiction footballistique, je n’avais pas suivi de près les évolutions des deux équipes, alors que dire du spectacle d’hier : deux équipes en reconstruction (les brésiliens ne valaient pas mieux que les français), des joueurs sans grande créativité, un collectif balbutiant, des « stars » qui à chaque fois que j’entends parler d’elle sont dans une mauvaise période (si j’étais dans une « mauvaise période » aussi longue dans mon travail, j’aurais du souci à me faire). Je veux bien que notre équipe soit en convalescence, mais je ne vois pas comment elle va faire des étincelles lors des prochaines échéances.

Hier, j’ai vu, et un, et deux, et trois zéros…

dimanche 6 février 2011

Un long dimanche de filles en salle

On ne se connaît pas encore très bien, alors évidemment, tu te demandes ce que ce genre de titre sous forme d’une blague à deux balles peut bien faire dans un blog.

Il faut d’abord que je te fasse un rapide tableau de ce qu’est ma vie aujourd’hui. Quadra approchant de la mi-temps, je « vis » avec une femme dont je suis tombé éperdument amoureux il y a cinq ans. C’est un tableau idyllique me diras-tu, alors pourquoi ces guillemets ? Et bien parce vivre ensemble dans le contexte actuel signifie dormir tous les soirs dans mon petit deux pièces de banlieue où elle me fait l’honneur de sa présence un week-end sur deux. Cette fréquence t’évoque quelque chose ? Eh oui, nous avons tous les deux eu une vie antérieure, vie dont les oripeaux sont trois petites têtes blondes chères à nos cœurs, si chères. Et le prix à payer est de ne pas envahir l’espace familial de nos enfants respectifs en leur épargnant la présence d’un étranger qui pourrait, proximité oblige, vouloir se substituer à leur autre parent légitime, lui.

C’est donc sur ce postula, nous avons construit notre vie commune. Mais ses oripeaux à elle étaient un peu plus qu’un enfant, ils étaient tout ce qui va avec : appartement dans les beaux quartiers parisiens pour loger le bambin dans un environnement socialement favorable et présence régulière pour ne pas dire permanente du père, toujours pour garantir à l’enfant un maintien de son équilibre noyau familial.

Ça y est, je sens là un scepticisme latent et tu te dis, au choix : chic, il va y avoir du croustillant, des portes qui claquent, des quiproquos et des amants dans l’armoire, bref du vaudeville bien parisien, soit : encore un bobo qui va étaler à mes pieds toute l’étendue de son mal de vivre et qui va me faire pleurer avec ses vacances aux États Unis ou aux Seychelles et sa crise de la quarantaine. J’ai annoncé la couleur, c’est l’endroit que j’ai choisi pour évacuer mes billets d’humeur, alors, il y aura du vaudeville de bobo ou de la crise de la quarantaine avec des amants dans le placard, à toi de choisir si tu restes…

Bref, la situation est connue, claire, certes pas très classique mais acceptée et vécue avec une fortune pas toujours égale, mais globalement, on s’y retrouve, on s’habitue, on trouve l’équilibre, bref : on vit. Seulement voilà, cet équilibre reste précaire (n’est-ce pas d’ailleurs le propre d’un équilibre trouvés entre adultes consentants ? il faudra que je creuse un jour) et il ne fonctionne que quand tous les éléments sont en mode nominal. Le jeu de domino a commencé à montrer des signes évidents de mouvements tectoniques lorsque que le mari a perdu son travail. Oh, au début, c’est presque une sinécure, les personnes qui l’employaient étaient tous des pourris et il allait monter sa propre boite et il allait leur piquer leurs clients et il allait leur montrer ce qu’ils allaient perdre et il allait payer l’appartement en 10 ans tellement l’argent allait rentrer ! Alors haut les cœurs, tout va bien madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien. Seulement voilà, la crise (la Crise devrais-je écrire, c’est devenu un personnage à part entière) est passée par là et de clients, point il ne trouva.

C’est le début de ma fin (je sens un soulagement là). La belle a commencé à prendre conscience de la précarité de sa situation et que la bel équilibre allait voler en éclat. Elle a recommencé à fumer, à manger n’importe quoi, à grossir, à se sentir moche, à prendre des antidépresseurs, à soutenir son colocataire (pour ceux qui n’auraient pas suivi, c’est son mari) dans l’adversité, à craindre de ne pas pouvoir garder son bel appartement, bref la belle amante s’est mué en une redoutable femme d’affaire qui a un travail régulier et qui passe la plupart de ces congés à faire des petits boulots pour mettre du beurre dans les épinards demandant à son amant (pour ceux qui n’auraient pas suivi, c’est moi) beaucoup d’indulgence et de compréhension, l’amour rendant aveugle pour certains, crétins pour d’autres, ce sont des exigences auxquelles j’accède sans rechigner.

C’est comme ça que je suis seul dans un restaurent un dimanche à mater les serveuses qui s’affairent. C’est un long dimanche de filles en salle.

samedi 5 février 2011

Mes premiers pas

Ça y est, je me suis lancé. Depuis le temps que je voulais créer un blog, c'est maintenant fait.
Bien sur, ces premiers pas sont comme ceux d'un petit enfant, incertains et chaotiques !
Je ne sais pas encore où cela va m'emmener, mais c'est comme ça, je succombe à l'air du temps en étalant mes états d'âmes aux yeux et au sus de la terre entière. Bien, comme tout néophyte, je ne peux que m'améliorer !
Alors toi le quidam qui me fait l'honneur de lire ces premières lignes, je te remercie de ta patience et de ta sollicitude.